Journaliste professionnel, je propose ici de partager avec vous mes coups de coeur, mes avis et ma passion pour la culture populaire sous toutes ses formes.
24 Janvier 2020
Neil Tennant et Chris Lowe tiennent les rênes de leur groupe Pet Shop Boys depuis le début des années 80. Le duo intégré à la mouvance new wave britannique, s'est très vite distingué comme une machine à tubes dans un style électro-disco singulier. Des pépites pour enflammer les clubs mais en combinant une certaine mélancolie ironique, un militantisme gay discret et une conscience sociale assumée. Les deux musiciens, de plus, cultivent une certaine excentricité, un goût du chic et du vulgaire, qui en font des personnages délicieusement bizarres. Moins arty que New Order et moins populaire que Depeche Mode, les Pet Shop Boys n'en restent pas moins l'un des groupes les plus inventifs des trente dernières années, creusant toujours leur sillon créatif unique en son genre, n'essayant jamais de courir après les modes tout en étant attentifs aux évolutions de la dance music mondiale. Ce 24 janvier 2020, le duo qui célèbre sa quatrième décennie de création musicale, présente un nouvel album intitulé Hotspot, hymne à la pop music élégante, énergique et synthétique. Un disque qui prouve leur goût inné pour une modernité très anglaise. Leur nouveau single, Monkey Business, hymne néo-disco est une véritable tuerie pour les clubs. Voici en cinq titres incontournables pourquoi Pet Shop Boys s'impose comme l'un des groupes majeurs de la pop music.
http://philippelenoir-popculture.com/2019/05/trente-ans-de-disintegration-the-cure-de-nostalgie.html
West End Girls 1984
Le premier tube du duo, un classique instantané de style new wave, mais dont la vocation est déjà d'enflammer les dance-floor. On y décèle une scansion hip hop, mais c'est surtout un titre qui montre le style Pet Shop Boys : évoquer les tensions sociales de l'Angleterre tout en invitant à danser. Le groupe la jouera lors des Jeux Olympiques de Londres en 2012.
Allways on my mind 1987
Cette reprise d'un classique américain interprété en son temps par Elvis Presley, devient un titre disco house puissant et mélancolique porté par une production d'un lyrisme absolu. Pet Shop Boys montre sa faculté à rajeunir un standard de la pop pour en faire un tube qui leur ressemble. Le duo maîtrise à la perfection son style singulier qui donne un supplément d'âme à la dance music.
Domino Dancing 1988
Un vrai tube d'été bâti pour les pistes de danse typique des années 80. La version maxi ci-dessous est encore à conseiller pour enfiévrer une soirée. Un style latino avec guitare flamenco et trompettes mariachis assez éloigné des codes habituels du groupe qui fonctionne bien avec le chant désincarné de Neil Tennant.
I wouldn't normally do this kind of thing 1993
Les Pet Shop Boys sont au sommet de leur popularité portée par leur reprise de Go West de Village People qui deviendra un hymne pour supporters de football. Mais on préfère ce titre, véritable tube aux réminiscences psychédéliques, hommage discret et sincère aux Beatles. Une machine implacable d'électro-disco pop à une époque où rien ne semble résister au duo.
I don't know what you want but I can't give it any more 1999
Les Pet Shop Boys continuent d'électriser les pistes de danse avec ce titre d'une efficacité redoutable tout en perfectionnant ce style inimitable fait d'une certaine mélancolie, sorte de spleen disco assez unique. Des arrangements soyeux qui empruntent au groove américain sur lesquels Neil Tennant chante avec ce style si particulier. Une maîtrise absolue qui fait du groupe un classique de la pop music qui n'a jamais varier de sa trajectoire. Respect.