Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
philippelenoir-popculture.com

Journaliste professionnel, je propose ici de partager avec vous mes coups de coeur, mes avis et ma passion pour la culture populaire sous toutes ses formes.

Deauville rend hommage à Johnny Depp : nos cinq films qui en ont fait une figure du 7e Art

Deauville rend hommage à Johnny Depp : nos cinq films qui en ont fait une figure du 7e Art

Le festival du cinéma américain de Deauville reçoit ce 8 septembre 2019 Johnny Depp pour un hommage à sa carrière. Il faut bien admettre que l'acteur possède une filmographie assez impressionnante, marquée par sa fructueuse collaboration avec son mentor Tim Burton qui lui a donné ses meilleurs rôles. Artiste ambitieux, il a longtemps opté pour les cinéastes aux univers très personnels, que ce soit Jim Jarmush, Emir Kusturica, Terry Gilliam avant de plonger tête baissée dans son rôle le plus populaire, celui du Capitaine Jack Sparrow dans la franchise Pirates des Caraïbes. Figure à la Buster Keaton ou silhouette cartoonesque, Johnny Depp a rarement invoqué la méthode de l'Actor's Studio dans son jeu, mais plutôt l'art du muet, du burlesque, du déguisement et de l'expressionnisme. Un style à part qui ne lui a pas encore donné le grand rôle qu'il serait en droit d'attendre. En attendant, voici nos cinq films qui en font une figure du cinéma mondial.

Edward aux mains d'argent Tim Burton 1991

Deauville rend hommage à Johnny Depp : nos cinq films qui en ont fait une figure du 7e Art

A ce jour, cela reste sans doute le film que le public préfère à l'évocation de la carrière de l'acteur. Il a raison, car ce conte moderne reste une merveilleuse réussite qui ouvrait la collaboration entre Johnny Depp et Tim Burton. L'acteur trouve dans le rôle de ce pantin muni de lames à la place des mains, une occasion de développer son penchant pour le travestissement, la pantomime, la poésie et le burlesque. Le film prend fait et cause pour la marginalité du monstre solitaire face à la méchanceté de la communauté d'un lotissement pavillonnaire. Un thème majeur de l’œuvre de Tim Burton pour lequel Johnny Depp va donner le meilleur de son jeu transparent qui fait penser à celui des grands acteurs du muet comme Buster Keaton.

Ed Wood Tim Burton 1994

Deauville rend hommage à Johnny Depp : nos cinq films qui en ont fait une figure du 7e Art

Le film le plus attachant du duo Johnny Depp/TimBurton, évocation tendre et nostalgique d'un réalisateur de films d'épouvante fabriqués avec peu de moyens et encore moins de talent. Johnny Depp y trouve l'un de ses rôles les plus accomplis, celui d'un homme passionné par le cinéma envers et contre tous et qui vit une relation filiale avec Bela Lugosi, célèbre acteur qui joua Dracula à Hollywood avant de tomber dans l'oubli et la folie. Depp y joue encore un marginal, mais constamment enjoué, sûr qu'il finira par tourner un chef d’œuvre. Rien ne semble le gêner, même son fétichisme à s'habiller en femme et porter des pulls angora. Ce film, le plus personnel et réussi du duo, fut un échec commercial, mais s'est forgé au fil du temps une réputation qui en fait un classique indémodable.

Dead Man Jim Jarmusch 1995

Deauville rend hommage à Johnny Depp : nos cinq films qui en ont fait une figure du 7e Art

Filmé dans un noir et blanc élégant, ce western élégiaque et mystique, porté par la musique de Neil Young, permet à Johnny Depp de perfectionner son personnage de candide plongé dans un univers violent et primitif, celui de l'Ouest sauvage. En plus, il s'appelle William Blake comme le célèbre poète anglais, ce qui n'est pas un hasard. Car il s'agit d'un film poétique où une fois de plus Johnny Depp incarne un homme qui ne trouve pas sa place dans la société et va fuir la civilisation pour trouver refuge dans la nature. L'acteur persévère dans un jeu désincarné avec des touches de burlesque. C'est aussi un hommage à la civilisation indienne dont l'acteur se dit très proche par ses ancêtres. Dead Man entérine l'image d'un acteur singulier qui se consacre à des héros tragiques et marginaux.

Pirates des Caraïbes, la malédiction du Black Pearl Gore Verbinski 2003

Deauville rend hommage à Johnny Depp : nos cinq films qui en ont fait une figure du 7e Art

Ce blockbuster, inspiré d'une attraction des parcs Disney, avait tout du naufrage annoncé. Et contre toute attente, le film se révéla un film d'aventures trépidant et romanesque, mêlant nostalgie de l'âge d'or de Hollywood et superproduction à effets spéciaux. Johnny Depp y trouve son personnage le plus populaire, celui du capitaine Jack Sparrow, pirate au look de rock star inspiré de Keith Richards. L'acteur connu pour un jeu plus que sobre, se déchaîne dans le cabotinage faisant de son héros un pirate grotesque, efféminé et pleutre. Du burlesque à la Keaton, Johnny Depp passe au comique cartoonesque avec réussite. L'apogée de l'acteur au firmament hollywoodien, mais dont les nombreuses suites ont fini par user, voire ringardiser.

Public enemies Michaël Mann 2009

Deauville rend hommage à Johnny Depp : nos cinq films qui en ont fait une figure du 7e Art

Johnny Depp a très peu inspiré les grands maîtres du cinéma hollywoodien, hormis Tim Burton. Le voir jouer le gangster John Dillinger sous la caméra de Michaël Mann ne pouvait qu'aiguiser l'appétit des cinéphiles. C'est loin d'être le film le plus excitant de son auteur, sans doute moins à l'aise dans la reconstitution des années 30 que dans le polar urbain qui fit sa réputation (Heat, Collateral, Miami Vice). Mais c'est un rôle majeur pour Johnny Depp plutôt inspiré en braqueur de banques qui se voit en héros de cinéma, amateur de luxe, de frime et de notoriété. L'acteur y déploie une variété de sentiments, de la violence fulgurante à la passion amoureuse, dans une veine plus naturaliste qu'à son habitude.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article